Installation vidéo composée de quatre projections simultanées en boucle faces l’une à l’autre et projetées sur quatre volumes blancs.

Matériaux: ordinateurs, projecteurs vidéo, murs en gypse, peinture blanche.
Dimensions: projections vidéo de 9’X12’ et mur de 9’X12’ et de 2” d’épaisseur.

Avec La symétrie des différences, il faut faire le choix de se mettre en mouvement dans l’espace de l’expérience activant une pluralité de frontalités et de temps. Dans cette grande salle carrée noire, quatre imposants volumes blancs se font face et deviennent, en alternance, des écrans alors qu’une image vidéo, parfois différente, parfois la même, est projetée sur eux.  Chaque volume s’évide, c’est-à-dire qu’il devient une surface plane en recevant l’image. Ces blocs semblent déposés dans cet espace où le temps, substance invisible, s’isole. C’est une représentation ouverte d’un univers mental qui permet à chacun d’intérioriser cet espace en mélangeant temps mythique et temps réel. Entre la dimension architecturale et la dimension écranique, ces volumes créent un lieu à l’intérieur d’un lieu, inquiètent la stabilité et animent cette sensation du temps isolé, je dirais même qu’ils installent l’observateur dans l’expérience du temps. Un temps pour le silence et pour l’image. Dans la tension qui sépare les masses blanches, le regardeur crée sa propre narration, libre de construire ses points de rencontre au fil du temps de présentation des vidéos : un homme, de dos, marche vers l’horizon et sort à la droite du cadre ; une femme nue est assise, immobile, dans un salon alors que la télévision présente du bruit ; l’horizon coupé, nous avançons sans fin sur des rails de chemin de fer ; un paysage bleuté en contre-jour défile et se ferme sur lui-même pour réapparaître et se refermer continuellement.